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Le blogue - Archive 2013



Hivernage

Vendredi 6 décembre

    Un matin de cette semaine, le pont du bateau et le ponton étaient verglacés.
Le premier frimas.
Il est temps de rentrer à la maison puisqu'il ne reste plus de travaux à faire !

  Travaux de remplacement... [fait]
Le compas, atteint de cataracte après trente années d'exposition aux UV, a été changé. La frisette de la cloison du rouf, dans la cabine arrière côté cockpit,  aussi par la même occasion. Maintenant, on peut la défaire sans tout casser.
Le moteur démarre désormais avec deux bougies de préchauffage au lieu de trois car l'une est cassée au ras de la culasse, mais en changeant le relais de mise à la masse, c'est beaucoup mieux qu'avant.

    Travaux d'amélioration...  [fait]
Les nouveaux panneaux solaires (3X75watts) et le régulateur MPPT sont installés et câblés. Dès qu'il y a rayon de soleil, je me précipite sur le contrôleur de batteries. Un jour,  il est monté à 6 ampères, un laps de temps trop court pour que ce soit appréciable, mais tant pis, je suis heureux de voir que ça marche. Une promesse d'autonomie en énergie pour la saison prochaine.
Les couchettes sont munies de sous matelas anti-condensation.

    Travaux d'hivernage...  [fait]
Les voiles sont déjà rangées au sous sol à la maison. En rentrant, je vais aller les faire recoudre chez le voiler.
Les drisses, toutes vertes, sont descendues et remplacées par des messagers. Elles vont aller se faire nettoyer dans la machine à laver.
Les placards sont vidés, la citerne d'eau aussi et laissée ouverte pour sécher l'intérieur. Le circuit d'eau de mer moteur vidangé.
Les coussins et matelas des banquettes mis sur la tranche.
La liste des choses à acheter et à ramener au printemps rédigée.

    L'hivernage est fait. Pour les hommes et les bêtes, on dit hibernation non ?  Allons-y alors !

    Les coffres verrouillés, le cadenas sur le panneau de descente, les derniers paquets dans les bras, je me dirige vers la voiture déjà bien remplie.
Au passage, des copains au loin: "Salut, les copains, à l'année prochaine !
    Tout nettoyer, tout enlever, tout charger dans l'auto, la journée a été rude.
Dans la voiture sur l'autoroute, chaleur douillette. Soulagement.

    Retour au bateau prévu  fin mars avec un nouveau projet de navigation: un circuit par les Açores, Madère, le Portugal et la Galice ?
    Les îles du Cap-Vert ? J'aimerais bien, mais pas en solo.


Intermède familial

Du 19 octobre au 10 novembre

    Je rentre à la maison pour accueillir mes petits enfants, Salomé bien-sûr, et les petits :  Jade (deux ans) et Amaru (trois ans).
   
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    Et les petits n'ont de cesse de me demander : "C'est quand qu'on va dans ton bateau, Papy ?"

    Arrivée à bord, Jade insatisfaite saisit la barre  : "Il roule pas ton bateau !"
Puis elle insiste : Roule le bateau Papy, roule !" Alors je démarre le moteur et nous faisons le tour du port.

Jade à la barre, une sucette dans le bec
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Dernière sortie en mer de l'année 2013

Du samedi 5 au lundi 7 octobre 2013

    Avec Michèle, nous sommes allés échouer en baie de Saire devant Jonville. Le bateau a tenu droit sur son saumon de quille la première marée basse et s'est couché à la suivante. Conclusion : toujours béquiller.

Couleurs du soir en baie de Saire
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  Le lundi nous avons franchi le Run (passage à terre de Tatihou) pour rejoindre la famille Ponçon sur Oléo mouillé devant St Vaast.

Guillaume nettoie la coque en plongée
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Chausey en famille

Du 19 au 30 au août 2013

    Une croisière avec Salomé, Julie et Michèle de Portbail à Chausey.
    J'étais revenu de voyage pour  permettre à Salomé de naviguer un peu comme nous l'avions fait deux fois déjà. C'était les Ecrehous qui étaient prévus au programme, mais dès la sortie de Portbail, le vent soufflait un peu trop fort pour que nous puissions être bien abrités aux Ecrehous à marée haute, quand les îlots se réduisent à deux fois rien, laissant passer la houle et le clapot.
    Durant le trajet, alors qu'il faisait  beau, on venait de franchir le passage de la Déroute entre le Sénéquet et la basse Jourdan quand un gros nuage noir s'est avancé vers nous. Choses curieuses, de petites trompes s'étiraient depuis sa bordure et au dessous de chacune, sur la mer, c'était comme une turbulence sur l'eau qui troublait l'air et faisait friser l'eau. Enfin, ce qu'on pouvait en distinguer ! Ensuite, il n'y eut plus qu'une trompe à se détacher du nuage et, à son aplomb, on distinguait nettement un tourbillon sur la mer. C'était une trombe.
    Je n'ai jamais subi les effets d'un tel phénomène, mais j'imagine que cela coucherait le bateau. Aussi, ai-je ferlé les voiles et mis le moteur en marche par précaution.  La crainte s'est révélée vaine car  la trombe s'est évanouie bien avant de parvenir jusqu'a notre bateau.

Voici l'apercu de l'album photos de notre croisière à Chausey.
Pour accéder à l'album cliquer sur le bouton [:::]
ci-dessous.
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Image suivante

    Salomé est heureuse, je le sens. Moi aussi je le suis.
    Elle dit : "c'est mon île".
Elle achète une pièce avec Chausey gravé dessus, à la boutique de L'île, en souvenir. Elle nous achète des cadeaux.
Moi, c'est un petit flacon avec un trois-mât à l'intérieur.

 
Je l'installe au dessus de la bibliothèque, collé avec du Velcro.
  Plus tard, j'y mettrais ce tableau, cadeau de Catherine.


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La croisière en Ecosse

Du 26 mai au 15 août 2013

Le blogue a été déplacé et recomposé dans la rubrique "navigations année 2013" pour une meilleure lecture. Cliquez sur le bouton suivant pour y accéder

<center><b>Jaoul  en  Ecosse</b></center>
    En rentrant à Carentan, je suis tombé sur une équipe de tournage pour la télévision qui faisait un reportage sur l'activité du port.
    Ce film a été diffusé le 16 septembre 2013 lors du journal régional  FR3 de Basse Normandie.
    On y voit François et le Jonathan qui faisait partie de la flottille en Ecosse puis Jaoul et moi en fin de vidéo.  J'avais ramené un peu de sable des plages, de la vase des fonds de mes escales et un peu de laine de mouton de Soay, pour une amie artiste plasticienne qui travaille sur le thème du voyage et je montre ces échantillons au journaliste.

Vidéo sur Carentan

Cliquez pour agrandir l'image    Les échantillons sont arrivés à destination le 11 septembre. On peut prendre connaissance de la démarche de Catherine Lippinois, artiste plasticienne, sur son blog
Invitation au voyage
en cliquant sur les adresses suivantes :

http://invitation-au-voyage.eklablog.com/accueil-c23530592/3
http://invitation-au-voyage.eklablog.com/demarche-p631616



Préparatifs à la saison 2013

Mardi 23avril 2013

  Je suis à Carentan depuis début avril  et je viens de passer une quinzaine dans Jaoul juché sur des tins sur l'aire de carénage. Changement et adaptation de l'arbre d'hélice neuf, nécessitant d'être vautré par-dessus le moteur qui m'est rentré dans les côtes, et m'a obligé de recourir à de savantes et douloureuses contorsions afin de déboulonner et reboulonner des pièces récalcitrantes. Le tout couronné par un calage au pif pour aligner le moteur avec l'arbre.
    A suivi le carénage avec sa traditionnelle couche d'anti-salissures, une bonne journée dans un vent glacial, encapuchonné ganté et masqué pour éviter de rapidement ressembler durablement à un Schtroumf. Oui, vous l'avez deviné, la couleur de la carène est d'un beau bleu franc.
    Maintenant, Jaoul est revenu à sa place dégagée à présent de ses voisins de bâbord. En effet le bout du ponton, déchirant ses articulations en caoutchouc, s'est fait la malle en compagnie de ses deux voiliers locataires présents, les autres étaient au sec de même que Jaoul. Il a parcouru ainsi trois encablures avant de s'arrêter sur les pontons garnis du fond du port. Il soufflait un grand frais de  nord-nordet glacial.
    C'est vrai que la plupart d'avril fut glaciale à ne pas pouvoir saisir de métal en extérieur, entrecoupée de coups de vent d'ouest pluvieux. C'est ainsi chaque année : le séjour sur cales se prolonge inconsidérément, ce qui est une aubaine pour le bistrot d'en face.

    Au ponton, les travaux se poursuivent. Commande et changement des batteries de servitude, augmentation du parc pour une meilleure autonomie électrique et bricolage malaisé (comme toujours sur un bateau) pour loger la troisième batterie. Vidange de l'huile du moteur, vérifications diverses, pannes électriques non-prévues, changement et adaptation des caillebottis sur les bancs de cockpit, confectionnés à la maison cet hiver, et plein de trucs encore auxquels je n'ai pas pensé et qui ne tarderont pas à m'empoisonner l'existence.
    Le pont du bateau pèle et révèle son côté vieille casserole que donne l'aluminium oxydé. Le beau Jaoul perd de sa superbe mais son capitaine n'a pas envie de sacrifier une saison d'été pour la lui redonner.

    La saison va débuter fin mai, le 25 exactement, et sera employée à croiser en Ecosse. Jaoul participe à une flottille de six bateaux originaires de Carentan. Programme : mer du Nord avec diverses escales  jusqu'au Moray Firth et Inverness, puis passage du Caledonian canal  et traversée du Loch Ness vers les Hébrides. Ensuite, Mull, Skye, Islay et autres îles célèbres par leurs distilleries.
    La navigation en flottille n'est pas ce que je préfère mais ça permet d'embarquer Michèle que ça rassure. La flottille cesse vers le début août et Michèle reviendra avec un équipage rentrant. Je poursuivrais certainement ma navigation en solitaire jusque fin septembre.
    Amicalement,
    Régis.

Durant l'hivernage, ma pensée a couru au long des livres ouverts.

Mardi 26 mars 2013

    L'hiver est fini, la saison de navigation va bientôt commencer. L'objectif, cette année, est de naviguer en Ecosse et peut-être de pousser jusqu'aux Shetland, voire les îles Féroés. En solitaire, en équipage réduit ou en flottille (une flottille s'est constituée à Carentan pour la même destination), je ne sais pas encore. Ce sera selon les opportunités qui s'offriront  à moi durant le mois d'avril et une partie de mai, temps de travaux préparatoires sur Jaoul.

    L'hiver est une période intéressante car elle permet de faire autre chose que de penser bateau, parler bateau, respirer bateau, bien qu'il faille quand-même préparer la saison qui vient. J'ai donc pu mettre à profit ce temps de repos pour tenter de trouver une réponse à cette question qui ne me lâche pas depuis pas mal d'années: comment orienter la société pour éviter l'épuisement des ressources de la planète et risquer la fin de l'espèce humaine ?

    Il y a deux ans, en croisière, j'avais posé cette question à un ami qui m'avait répondu: "on va dans le mur", sans autre explication. Ce fatalisme n'étant pas satisfaisant pour moi, j'ai poursuivi ma quête. J'avais relu René Girard l'année passée (Des choses cachées depuis la fondation du monde; La violence et le sacré; Le bouc émissaire), anthropologue de renom et poursuivi avec un de ses continuateurs, Jean-Pierre Dupuy (La marque du sacré; Pour un catastrophisme éclairé). J'adhère aux thèses de la désacralisation du monde parce que c'est une étape nécessaire à l'évolution de la conscience humaine mais elles nous laissent sans protection face à notre propre violence et sans réponse à la question posée.
    Et cet hiver des livres sont venus alimenter ma réflexion si bien que j'ai pu adhérer de nouveau à l'aventure humaine collective, soulagé de n'avoir plus à porter cette interrogation apocalyptique.

    Voici ces livres:


Eric-Emmanuel Schmitt, "La part de l'autre"
  Si Hitler avait réussi son concours d'entrée aux Beaux Arts. L'auteur, à travers un double récit, celui historique d'Hitler (sa personnalité paranoïaque humiliée par la défaite de 1918 qui rencontre une extrême droite allemande nationaliste et antisémite, mènera où l'on sait) et celui d'Adolf, artiste peintre, qui a su mettre à distance sa blessure paranoïde d'enfance et se remettre en cause fera une carrière honorable et finira entouré de ses petits enfants.

    Eric-Emmanuel Schmitt conclut son livre par une évocation du monde si Adolf n'avait pas été Hitler. Sans Hitler, les Nazis auraient gouverné l'Allemagne pendant un certain temps mais ne se seraient pas engagés dans une guerre totale. Ils se seraient contentés d'annexer une bande de territoire polonais le long de la frontière. Les intellectuels n'auraient pas fui vers les Etats unis qui ne seraient pas devenus la première puissance mondiale. L'Allemagne conservant ses artistes, ses scientifiques, serait devenue un pôle de rayonnement  international dont l'Europe, aurait été la première bénéficiaire et la Guerre Froide n'aurait pas eu lieu.

    Ce qui m'a marqué en lisant le  livre d'Eric-Emmanuel Schmitt, c'est de mesurer la puissance inouïe dont un homme seul peut être investi par la simple rencontre avec une société en crise, qui peut faire basculer la destinée de milliers d'autres dans l'horreur dans le cas d'un immature narcissique, ou qui peut ouvrir la porte vers une une société plus juste quand la personnalité catalysante est dotée d'une haute conscience empathique (Gandhi, Martin-Lurher King, Nelson Mandela) sans toutefois que cela perdure au-delà de la vie de cette personnalité.

   
     
Jacques Attali, "une brève histoire de l'avenir"
  Jacques Attali raconte ici l'incroyable histoire des cinquante prochaines années telle qu'on peut l'imaginer à partir de tout ce que l'on sait de l'histoire et de la science. Il dévoile la façon dont évolueront les rapports entre les nations et comment les bouleversements démographiques, les mouvements de population, les mutations du travail, les nouvelles formes du marché, le terrorisme, la violence, les changements climatiques, l'emprise croissante du religieux viendront chahuter notre quotidien.

    Il révèle aussi comment des progrès techniques stupéfiants bouleverseront le travail, le loisir, l'éducation, la santé, les cultures et les systèmes politiques ; comment des moeurs aujourd'hui considérées comme scandaleuses seront un jour admises.

    Il montre enfin qu'il serait possible d'aller vers l'abondance, d'éliminer la pauvreté, de faire profiter chacun équitablement des bienfaits de la technologie et de l'imagination marchande, de préserver la liberté de ses propres excès comme de ses ennemis, de laisser aux générations à venir un environnement mieux protégé, de faire naître, à partir de toutes les sagesses du monde, de nouvelles façons de vivre et de créer ensemble.


Edgar Morin, " La Voie"
    Le vaisseau spatial Terre, continue à toute vitesse sa course dans un processus à trois visages : mondialisation, occidentalisation, développement. Tout est désormais interdépendant, mais tout est en même temps séparé. L'unification techno-économique du globe s'accompagne de conflits ethniques, religieux, politiques, de convulsions économiques, de la dégradation de la biosphère, de la crise des civilisations traditionnelles mais aussi de la modernité.
    Une multiplicité de crises sont ainsi enchevêtrées dans la grande crise de l'humanité, qui n'arrive pas à devenir l'humanité.
    Où nous conduit la voie suivie ? Vers un progrès ininterrompu ? Nous ne pouvons plus le croire. La mort de la pieuvre totalitaire a réveillé la pieuvre des fanatismes religieux et stimulé celle du capitalisme financier. Elles enserrent de plus en plus le monde de leurs tentacules.
    La diminution de la pauvreté se fait non seulement dans un accroissement de bien-être matériel, mais également dans un énorme accroissement de misère. Allons-nous vers des catastrophes en chaîne ? C'est ce qui paraît probable si nous ne parvenons pas à changer de voie.
    Edgar Morin pose ici les jalons d'une « Voie » salutaire qui pourrait se dessiner par la conjonction de myriades de voies réformatrices et nous conduire à une métamorphose plus étonnante encore que celle qui a engendré les sociétés historiques à partir des sociétés archaïques de chasseurs-cueilleurs.


Jeremy Rifkin, "Une nouvelle conscience pour un monde en crise - Vers une civilisation de l'empathie"
    "Les consciences changent quand se produisent, conjointement, une révolution de la production d'énergie et une révolution des communications. Quand les deux se combinent, c'est bien tout notre rapport à l'espace et au temps qui change, notre modèle de civilisation. Et notre empathie qui s'élargit.”

    "Nous sommes, j'en suis convaincu, à la veille d'un tournant historique vers un climax de l'économie mondiale - son passage à un état auto-stabilisant - et vers un repositionnement fondamental de la vie humaine sur la planète. L'âge de la raison s'efface, place à l'âge de l'empathie."

    "Un monde qui se mondialise est en train de créer un nouveau cosmopolitisme, dont les identités et les affiliations multiples couvrent toute la planète. Les cosmopolites sont l'avant-garde, si l'on veut, d'une conscience biosphérique naissante."

    La menace d'un désastre écologique, conjuguée avec l'explosion des réseaux sociaux et la montée d'une « génération du millénaire » plus tolérante, plus cosmopolite et moins consommatrice que ses parents, force notre civilisation à revoir son modèle. Elle a d'ailleurs commencé sa mue : du tsunami en Asie du Sud-Est aux nouvelles formes de management « à l'horizontale » (qui privilégie le partage de l'autorité et le travail en réseaux), du partage tous azimuts de l'intimité sur la Toile aux dernières découvertes sur la psychologie du nourrisson, mille signes nous avertissent, se réjouit Rifkin, que l'empathie a commencé à adoucir le monde.

    "Partageons l'énergie comme nous partageons l'information."
    Mais concrètement, comment partage-t-on cette énergie ? Il explique dans son livre que « la transition des énergies élitistes (fossiles ou fondées sur l'uranium) aux énergies renouvelables distribuées » fait passer le monde de la « géopolitique » caractéristique du XXe siècle à la « politique de la biosphère » du XXIe.

    Si les politiques le décident, il sera bientôt possible de partager l'électricité en « pair à pair » sur des réseaux intelligents, exactement comme la musique.  Quand chacun devient producteur de ce qu'on appelle la « production distribuée », des centaines de millions de personnes auront « de la puissance », ce qui engendrera d'énormes conséquences pour la vie sociale.

    « Revoir le modèle du marché et le modèle social pour les adapter à une troisième révolution industrielle distribuée et coopérative va être la tâche politique urgente du prochaine demi-siècle, pendant la transition des Etats vers le nouveau rêve : la création d'une société de la qualité de vie dans un monde biosphérique. »


    Je suis heureux d'avoir lu ces livres et désormais, grâce aux thèses développées et aux études réalisées, je ne me sens plus impuissant à concevoir l'avenir de l'humanité, car je suis convaincu à présent qu'on ne va pas dans le mur. Nous sommes simplement  à l'aube d'un changement de civilisation. Dans la forêt, on voit trop bien les vieux arbres en train de mourir, mais pas encore assez les jeunes pousses qui sortent de terre. Le passage d'un monde à l'autre est toujours déstabilisant, d'où la peur d'aller dans le mur.

    Et c'est d'autant plus déstabilisant qu'aucun leader  charismatique ou politique  (Hitler ou Gandhi) ne se présente à la rencontre. C'est à chacun de nous de prendre sa part, là ou il est avec ce qu'il est, dans la gouvernance mondiale, la part du colibri comme dit Pierre Rhabi : http://www.comcolibris.net/UPLOAD/newsletter/205.php
   
    Ghandi disait: "La véritable démocratie ne viendra que lorsque chacun saura s'opposer aux abus du pouvoir". Aujourd'hui, le pouvoir est dans les mains d'un pour cent de la population mondiale : les plus riches, ceux qui n'ont pas besoin de l'état et de ses services publics. Avec leur argent, ils peuvent s'en passer et font tout pour réduire leur participation à la solidarité collective en faisant pression sur les politiques et les institutions pour continuer à se gaver. Nous, nous avons besoin des solidarités  d'une démocratie. Ne les laissons pas démolir ce que nous avons mis des siècles à construire. Exigeons de nos politiques, d'être intransigeants envers ces pillards (Mouvement des indignés, Occupy Wall-street, etc.)

°°°°°°°°°°


    Et bientôt, Jaoul, les travaux.
    J'ai terminé la confection de nouveaux caillebottis pour les bancs du cockpit à partir de lattes en bois d'ipé, un bois lourd et difficile à travailler, qui servent à faire des terrasses. La nouvelle barre franche est vernie à multiples couches et je suis entrain de souder des cornières métalliques sur des étais de maçons pour aider Jaoul à se tenir droit sur les tins à l'aire de carénage.
    Probablement, serais-je à Carentan en début de semaine prochaine.
    Et ce sera la carène à passer à la peinture anti-salissures, l'arbre d'hélice à changer, le balcon avant à ressouder et puis... des choses encore, comme le décapage du pont et sa peinture, si ça ne m'emmène pas trop loin et n'empiète pas sur  mon temps de navigation.
   

Oser exprimer ce que l'on est

vendredi 4 janvier 2013, 19:22

    J'écris ce paragraphe pour répondre à toutes les personnes qui, à la suite de la visite de ce site, m'ont adressé un message de sympathie, ainsi qu'à ceux qui ont lu mes textes bien avant la création du site et qui les ont aimés. Ces messages me touchent et m'encouragent à poursuivre. François parle de ma déconcertante franchise sur mes déconvenues nautiques ; Nathalie, de la sincérité et l'objectivité avec lesquelles je décris mes ressentis et me félicite pour avoir osé mettre à disposition une grande partie de moi.
    Je crois qu'on ne parle vraiment bien des choses que lorsqu'on parle de soi ou à partir de soi. C'est ainsi qu'on a des chances de rejoindre l'autre dans ce qu'il a de plus intime et en même temps de plus universellement partagé. Je parle bien d'un « soi » et non d'un moi quel qu'il soit, désiré, fantasmé ou bien dissimulé sous un personnage social.
    Dans la vie, le soi ne va pas de soi. Il doit d'abord être l'objet d'un désir, puis d'une recherche ; c'est une quête de vérité. Pour moi, c'est la plus belle aventure qui soit. Liée à mon histoire, elle part d'une souffrance.
    Après avoir crevé de ne rien ressentir (surtout dans ma jeunesse) et cherché en vain durant des années chez les autres le ressenti qui me manquait, j'ai fait un travail sur moi (d'où mon intérêt pour le rêve et pour lequel j'ai consacré une page de mon site) pour m'apercevoir que le ressenti était en moi, et c'est là qu'il me fallait aller le puiser. C'était déjà un pas. Mais il me fallait aller plus loin car si je ne crevais plus d'ennui, je crevais toujours de solitude. C'est alors que m'est venue l'idée de le restituer pour que d'autres en profitent.
    J'ai tenté de raconter mon histoire avec le ressenti, à travers des fictions littéraires (rubrique « Les textes ») qui permettent, paradoxalement de mieux cerner les choses, de les exprimer avec plus de distance et donc plus d'objectivité, et surtout avec plus de liberté (en brouillant les pistes) vis à vis des personnes réelles qui prêtent en partie ou en totalité leur visage aux personnages. Le désert du ressenti, le désarroi de n'avoir eu que peu de repères personnels pour mener à bien une relation amoureuse et la tentative pour les acquérir sont le thème de l'Ours des Dieux n'est pas attentionné qui se poursuit dans les deux autres nouvelles, Une truie t'attend dans l'Orne et Chanter pour les vieux.
    Le roman Jaoul avant le grand départ est mon premier texte ; commencé en 1998, je l'ai terminé en 2001. Je suis parti  d'une envie de me confronter avec l'acte d'écrire en restant au plus près de soi, donc de mon ressenti. J'avais lu une interview de l'auteur américain Russell Banks qui disait en gros : «Si tu éprouves de la difficulté à écrire, ce n'est pas à cause de l'écriture, mais à cause de ton rapport avec le sujet que tu veux transcrire». Cette idée a tout de suite fait sens et j'ai retenu la leçon. A chaque fois que j'ai éprouvé de la lassitude à écrire, des tensions nerveuses, j'ai fait entrer ces difficultés dans l'histoire. Elles se sont exprimées dans le texte et de ce fait ont cessé de m'affliger.
  Je fais de même avec les récits de mer. C'est en revivant, dans leur écriture, des émotions (quelques fois passées inaperçues en réalité) que je parviens à écrire et aller jusqu'au bout de la narration. Il y a cependant une différence : c'est que je ne peux pas me permettre de raconter, comme dans une fiction, mes ressentis dans mes rapports avec les personnes quand j'en ai à bord de mon bateau (sauf pour les valoriser et en plus avec leur accord).
  Ma vie, ma passion, c'est cette confrontation avec la vérité qui gît au fond de soi et dont on est si souvent éloigné. C'est l'enjeu que je retrouve aussi en allant en mer. Et c'est bien plus facile de se confronter à la mer en vérité plutôt qu'aux humains parce que la mer n'a pas d'intention et donc ne peut mentir. Avec les humains, ça demande un travail de clarification des ressentis bien plus poussé (comme de parvenir à distinguer un comportement qui vient de soi de celui qui appartient à l'autre).
    Amicalement,
    Régis

Vœux pour 2013



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Goëland argenté  -  île des Hébihens

Le site est enfin terminé.

Samedi 22 décembre 2012

    Aujourd'hui, s'achève pour moi une période de trois mois entièrement consacrée à la construction de ce site.

    La navigation en occupe la plus grande partie. Mais il y a aussi des pages pour des activités qui me tiennent autant à coeur comme l'interprétation des rêves, l'écriture et pas seulement autour des croisières, la photographie dont le lien renvoie sur un site spécialisé sur lequel, j'ai déposé un album.

    Cette page-ci "Le blogue" est réservée au partage.
    Je vous recommande vivement de m'adresser des commentaires sur votre lecture de mes textes, si vous avez apprécié ou non et pourquoi ; sur les navigations qui peuvent servir d'information ou recouper les vôtres et donner lieu à des échanges de points de vue.

    Joyeux Noël à tous,
    Régis.

Site ouvert, bienvenue !

mercredi 12 décembre 2012, 18:50

      Il reste encore des photos à trier et à recadrer, des textes à mettre en forme. Mais c'est bientôt fini.
      Et puis.... je me rends compte que, finalement, j'ai pas mal navigué depuis 2007, l'année de l'acquisition de Jaoul et que j'ai accumulé beaucoup  de documents, surtout des photos de beaux endroits pris à des périodes différentes, des endroits qui me marquent comme les îles de la mer d'Iroise, Sein surtout où je suis allé six  fois dont une fois avec Jean-François, une avec Jacques, une avec Michèle et Julie.
    Amitiés à tous,
    Régis

°°°°° Année 2013 (Début) °°°°°













Astuce


Pour imperméabiliser un taud de grand-voile, une capote, un auvent, une tente...

Versez 1 litre de white-spirit dans un bidon plastique de 3 litres au moins.
Ajoutez-y le contenu d'une cartouche de silicone sanitaire transparent (celui qui sent le vinaigre).
Agitez jusqu'à obtenir un sirop homogène.
Etalez au rouleau ou au pinceau.
Bien mouiller la toile.
Laissez sécher dans un endroit  ventilé.
Laissez couler un peu d'eau sur la toile.
Elle glisse comme  sur les plumes d'un canard.

Surface couverte: 3m²
Coût: 12€










La marée expliquée à tous







La part du colibri



Un immense incendie ravage la jungle.
Affolés, les animaux fuient en tous sens.
Seul un colibri, sans relâche, fait l'aller-retour de la rivière au brasier, une minuscule goutte d'eau dans son bec, pour l'y déposer sur le feu.
Un toucan à l'énorme bec l'interpelle : “tu es fou, colibri, tu vois bien que cela ne sert à rien”.
“Oui, je sais” répond le colibri, “mais je fais ma part”.











L'amiral Larima
Larima quoi
la rime à rien
l'amiral Larima
    l'amiral Rien.

Jacques PRÉVERT
  "Paroles"








Prévoir le temps

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Pour connaître le temps qu'il fait de manière indiscutable et ce avec une grande précision, voici le baromètre à corde (rope barometer).
A gauche les différents états de la corde et à droite, pour chaque état, le temps qu'il fait.
Pour l'instant, l'appareil n'est disponible qu'en Grande-Bretagne et en Irlande. Il le sera bientôt en France. Nous attendons la traduction du mode d'emploi et la licence d'importation.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir






Un peu d'humour


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